Les carences nutritionnelles progressent souvent de manière silencieuse. Chez de nombreux adultes, elles s’installent progressivement, sans altérer le quotidien à court terme. Chez une personne active, en apparence en bonne santé, ces déséquilibres peuvent coexister avec une alimentation globalement équilibrée et une hygiène de vie satisfaisante. Pourtant, ces déséquilibres peuvent influencer l’énergie, la résistance au stress, l’immunité ou encore la qualité du vieillissement.
Le bilan de santé premium proposé à Montaigne Santé – ELSAN s’adresse précisément à ces situations. Il permet, même en l’absence de symptôme, d’explorer le statut nutritionnel à partir d’analyses biologiques ciblées et d’une évaluation globale du mode de vie. Cette approche vise à détecter des déséquilibres précoces et à orienter une prévention personnalisée, avant l’apparition de manifestations cliniques.
1. Quels micronutriments sont les plus concernés par les carences aujourd’hui ?
Les déficits les plus fréquents : une réalité documentée
Les données françaises issues des travaux de l’ANSES montrent que plusieurs micronutriments restent insuffisamment consommés, y compris chez les adultes en bonne santé apparente. Les insuffisances en vitamine D touchent une large part de la population, tandis que les apports en folates (vitamine B9) ou en iode demeurent parfois en dessous des besoins.
Ces données, établies à l’échelle de la population, concernent aussi des personnes qui se perçoivent comme en bonne santé. Elles rappellent qu’un équilibre alimentaire apparent ne garantit pas toujours un statut nutritionnel optimal. Selon les situations, la question n’est pas uniquement ce qui est consommé, mais aussi ce qui est absorbé par l’organisme et effectivement utilisé, dépendant du fonctionnement digestif, du métabolisme ou d’éventuelles interactions médicamenteuses. C’est pourquoi une évaluation individualisée reste pertinente, notamment dans une démarche de prévention active.
👉 Source : ANSES. Actualisation des références nutritionnelles françaises en vitamines et minéraux. Mars 2021.
Les situations associées à un risque accru de déficit
Certaines périodes de vie et certains contextes augmentent la probabilité d’apports insuffisants, même en l’absence de maladie identifiée. Il peut s’agir de choix alimentaires restrictifs, d’une exposition solaire limitée, de besoins augmentés ou de traitements susceptibles d’interférer avec l’absorption ou le métabolisme de certains micronutriments.
Identifier ces situations permet de structurer la stratégie de dépistage et de prioriser certains dosages, notamment pour la vitamine D, la vitamine B12, le fer ou le zinc.
👉 Source : Berger MM, Amrein K, Barazzoni R, et al. The science of micronutrients in clinical practice – Report on the ESPEN symposium. Clin Nutr. 2024 ;43(1):268-283.
Qu’est ce qu’un déficit subclinique ?
Un déficit subclinique se définit par une diminution objectivable d’un biomarqueur biologique, sans manifestation clinique évidente. Ce type d’anomalie échappe le plus souvent à la perception du patient, car aucun symptôme franc ne se manifeste à ce stade.
C’est précisément dans ce contexte qu’un bilan de santé premium prend tout son sens. En l’absence de plainte fonctionnelle, un check-up approfondi permet d’identifier des signaux biologiques discrets, parfois qualifiés de signaux faibles, qui traduisent un déséquilibre naissant.
La mise en évidence précoce de ces variations biologiques ouvre la voie à des ajustements ciblés, qu’ils soient nutritionnels, hygiéno-diététiques ou liés au suivi médical. Cette approche vise à corriger les déséquilibres avant qu’ils n’évoluent vers des manifestations cliniques perceptibles, tout en s’appuyant sur des données objectives et mesurables.
👉 Source : Berger MM, Shenkin A, Schweinlin A, et al. ESPEN micronutrient guideline. Clin Nutr. 2022 ;41(6):1357-1424.
Ces constats soulèvent une question centrale : comment évaluer précisément le statut nutritionnel ? Les biomarqueurs jouent ici un rôle déterminant.
2. Quels biomarqueurs permettent d’évaluer efficacement le statut en micronutriments ?
Les dosages les plus utiles : une approche ciblée
Les recommandations internationales proposent une évaluation structurée des micronutriments à partir de biomarqueurs sanguins fiables :
- 25-OH-vitamine D : Indicateur central du statut en vitamine D, utilisé pour repérer une insuffisance et orienter la correction.
- Folates et vitamine B12 sériques : Dosés pour explorer les troubles de la synthèse cellulaire et les situations de fatigue ou de dysfonction cognitive.
- Ferritine et récepteur soluble de la transferrine : Biomarqueurs complémentaires permettant d’évaluer les réserves en fer et de distinguer les différents types de déficit.
- Zinc et sélénium plasmatiques : Paramètres liés à l’immunité, à la défense antioxydante et au métabolisme tissulaire.
- Marqueurs de la vitamine A : Utilisés pour documenter certains troubles nutritionnels ou métaboliques spécifiques.
L’interprétation dépend toujours du contexte clinique, de l’alimentation et des traitements, afin d’identifier les déficits avérés et de personnaliser la prise en charge. Chez Montaigne Santé, l’ensemble de ces marqueurs sont testés dans le cadre des bilans de santé.
👉 Source : Berger MM, Shenkin A, Schweinlin A, et al. ESPEN micronutrient guideline. Clin Nutr. 2022 ;41(6):1357-1424.
Inflammation et interprétation des résultats
L’interprétation des biomarqueurs nécessite un dosage parallèle de la CRP. L’inflammation modifie en effet la distribution des micronutriments entre le sang et les tissus, réduisant leurs concentrations circulantes sans refléter un déficit réel. Cette situation concerne notamment le zinc, le fer ou les vitamines hydrosolubles. Les oligoéléments liés aux protéines de transport, comme le zinc, présentent des variations significatives lorsque l’albumine baisse. Ces mécanismes expliquent pourquoi un bilan micronutritionnel isolé, sans marqueur inflammatoire, peut conduire à des conclusions erronées.
👉 Source : Shenkin A, Ben-Hamouda N, Talwar D, et al. Micronutrients in clinical nutrition: Trace elements. Clin Nutr ESPEN. 2024 ;61:369-376.
Tableau récapitulatif :
| Domaine exploré | Examen ou évaluation | Objectif clinique |
|---|---|---|
| Statut vitaminique | Dosages sanguins des vitamines D, B12, B9, A, E | Dépister insuffisances, optimiser immunité, énergie et fonction cellulaire |
| Métabolisme du fer | Ferritine, transferrine, récepteur soluble, hémogramme | Identifier une carence ou une surcharge et comprendre ses mécanismes |
| Oligo-éléments | Zinc, sélénium, cuivre, chrome | Évaluer les réserves et leur rôle dans le métabolisme, l’immunité et la réparation tissulaire |
| Contexte inflammatoire | CRP, albumine | Interpréter correctement les dosages et détecter les redistributions tissulaires |
| Statut nutritionnel global | Analyse alimentaire, anamnèse, poids, composition corporelle | Relier valeurs biologiques et habitudes de vie pour une prise en charge personnalisée |
| Besoins spécifiques | Adaptation en cas de maladie chronique, dénutrition, nutrition entérale | Définir une stratégie ciblée selon le profil et les besoins particuliers |
| Suivi longitudinal | Répétition des dosages ciblés selon le contexte | Vérifier l’efficacité de la correction et prévenir les récidives ou excès |
3. Quels sont les repères nutritionnels ?
Les références nutritionnelles offrent un cadre chiffré indispensable pour apprécier les apports quotidiens en vitamines et minéraux. Elles ne remplacent pas un dosage sanguin, mais permettent d’évaluer si l’alimentation couvre les besoins physiologiques d’un adulte. Ce tableau synthétise les principaux micronutriments concernés par un bilan de santé premium, avec leur apport recommandé, leur intérêt clinique et la pertinence éventuelle d’un dosage biologique.
Tableau : repères nutritionnels des principaux micronutriments (adultes)
| Micronutriment | Apport recommandé (RNP ANSES – Adultes) | Rôle physiologique | Dosage biologique pertinent ? |
|---|---|---|---|
| Vitamine A (ER) | Hommes : 750 µg/j • Femmes : 650 µg/j | Vision, immunité, renouvellement cellulaire | Parfois utile dans des situations spécifiques |
| Vitamine D | 15 µg/j | Métabolisme osseux, immunité | Oui (25-OH-vitamine D) |
| Vitamine E | 12 mg/j | Protection antioxydante | Rarement nécessaire |
| Vitamine K | 70 µg/j | Coagulation, santé osseuse | Uniquement si suspicion de déficit |
| Vitamine B1 (thiamine) | 1,1 mg/j | Métabolisme énergétique | Oui dans certains contextes cliniques |
| Vitamine B2 (riboflavine) | 1,4 mg/j | Métabolisme énergétique | Peu fréquent |
| Vitamine B3 (niacine) | 14 mg/j | Synthèse énergétique | Généralement non |
| Vitamine B5 (acide pantothénique) | 5 mg/j | Métabolisme cellulaire | Non |
| Vitamine B6 | 1,7 mg/j | Système nerveux et immunitaire | Parfois utile |
| Vitamine B8 (biotine) | 50 µg/j | Métabolisme des acides gras | Rarement nécessaire |
| Vitamine B9 (folates) | 330 µg/j | Synthèse ADN, grossesse | Oui (folates sériques/érythrocytaires) |
| Vitamine B12 | 4 µg/j | Globules rouges, système nerveux | Oui (B12 sérique ± holotranscobalamine) |
| Vitamine C | 110 mg/j | Antioxydant, immunité | Non en routine |
| Calcium | 950 mg/j | Santé osseuse | Non (dosage calciurie selon contexte) |
| Magnésium | Hommes : 420 mg/j • Femmes : 360 mg/j | Fonction musculaire, neuromusculaire | Parfois utile |
| Fer | Hommes : 11 mg/j • Femmes : 16 mg/j | Transport d’oxygène | Oui (ferritine, CST, sTfR) |
| Zinc | Hommes : 10 mg/j • Femmes : 8 mg/j | Immunité, cicatrisation | Oui si suspicion de déficit |
| Sélénium | Hommes : 70 µg/j • Femmes : 60 µg/j | Antioxydant, thyroïde | Parfois utile |
| Iode | 150 µg/j | Fonction thyroïdienne | Rarement (iode urinaire selon indication) |
👉 Source : ANSES. Actualisation des références nutritionnelles françaises en vitamines et minéraux. Mars 2021.
4. Comment faire un bilan de santé complet et premium ?
Chez Montaigne, un check-up médical avancé
À Montaigne Santé – ELSAN, le bilan de santé premium s’adresse en priorité aux personnes souhaitant faire un point global sur leur santé, sans attendre l’apparition de symptômes. Il repose sur un parcours structuré, associant consultation médicale, examens cliniques, analyses biologiques approfondies et restitution personnalisée.
Ce parcours commence par un entretien clinique détaillé avec l’équipe médicale, permettant d’identifier les facteurs de risque personnels, les antécédents familiaux, les habitudes de vie et les objectifs de prévention. Cet échange oriente l’ensemble des examens qui seront réalisés pendant la visite et structure l’évaluation du capital santé à court et à long terme.
L’examen se poursuit dans un espace santé dédié, où sont effectuées des mesures standardisées telles que la tension artérielle, la composition corporelle, l’analyse de la fonction cardiorespiratoire et les dépistages adaptés à l’âge, comme l’évaluation urologique ou gynécologique. Le volet biologique inclut un panel élargi d’analyses sanguines permettant d’explorer les paramètres métaboliques, hormonaux, nutritionnels et inflammatoires. Montaigne Santé intègre également des tests plus spécialisés selon les besoins identifiés, comme un bilan lipidique complet, l’exploration du statut en micronutriments, des marqueurs de fonction hépatique et rénale ou, le cas échéant, des analyses destinées à mieux comprendre les déterminants de la longévité et de la performance métabolique.
L’objectif reste constant : obtenir une vision précise et intégrée de l’état de santé afin d’identifier les déséquilibres au plus tôt, parfois avant l’apparition de symptômes, et de mettre en place une stratégie durable adaptée au profil individuel.
Un parcours premium d’examens qui se transforme en actions préventives personnalisées
Un bilan premium n’a de valeur que s’il débouche sur un accompagnement structuré. C’est pourquoi Montaigne Santé – ELSAN propose une restitution complète des résultats avec un médecin spécialisé. Cette consultation permet d’interpréter chaque indicateur, d’expliquer les interactions entre les différents marqueurs et d’identifier les axes d’amélioration les plus pertinents pour le patient.
À partir des données cliniques et biologiques, un plan d’action personnalisé est élaboré : recommandations nutritionnelles adaptées, optimisation de l’activité physique, correction d’éventuels déséquilibres micronutritionnels et prévention ciblée selon l’âge, le mode de vie et les risques identifiés. Si nécessaire, des examens complémentaires ou un suivi spécialisé peuvent être organisés au sein du réseau ELSAN.
Cette démarche sur mesure transforme le bilan de santé en véritable outil de longévité. Elle aide chaque personne à comprendre ses priorités de santé, à agir avant les complications et à installer des habitudes efficaces pour préserver ses capacités physiques et métaboliques dans la durée.
Où faire un bilan de santé complet gratuit avec la sécurité sociale (CPAM) ?
En France, un bilan de santé complet peut être réalisé gratuitement dans les Centres d’Examens de Santé de l’Assurance Maladie. Ces structures financées par la Sécurité sociale proposent un examen de prévention entièrement pris en charge, sans avance de frais. Ce bilan est destiné en priorité aux personnes en situation de précarité, aux assurés peu ou pas suivis par un médecin, aux jeunes adultes ou encore aux demandeurs d’emploi. Il comprend un entretien avec un professionnel de santé, des mesures cliniques de base comme la tension artérielle, le poids ou la vision, ainsi qu’un ensemble d’analyses biologiques standard. Des dépistages complémentaires peuvent également être proposés selon l’âge et les facteurs de risque individuels.
Ce dispositif gratuit reste toutefois limité à un objectif de prévention générale et n’inclut pas les évaluations approfondies que l’on retrouve dans les bilans premium, comme l’exploration détaillée des micronutriments, des hormones, des fonctions métaboliques ou des examens d’imagerie avancée. Ces services plus complets relèvent de centres spécialisés et ne sont pas pris en charge par l’Assurance Maladie.
🩺 En bref : ce qu’un bilan micronutritionnel premium permet réellement
Un bilan de santé premium identifie précocement les carences en vitamines, minéraux et oligo-éléments, souvent silencieuses mais déterminantes pour l’énergie, l’immunité et le vieillissement en bonne santé. L’analyse des biomarqueurs pertinents (vitamine D, B12, fer, zinc, sélénium, folates…) permet de comprendre les mécanismes en jeu et d’adapter l’alimentation ou la supplémentation si nécessaire.
Chez Montaigne Santé – ELSAN, l’ensemble des examens est structuré pour offrir une vision précise du capital santé : dépistage des déficits, interprétation clinique contextualisée et plan d’action personnalisé. Cette approche transforme le check-up en un véritable outil de prévention durable et de longévité.
Auteurs
Article écrit par Stéphanie Le Guillou, rédactrice médicale et relu par Adrien Dereix, Directeur médical d’ELSAN Prévention
FAQ
Le tarif dépend de l’étendue des examens réalisés. Un bilan de santé premium inclut des évaluations cliniques et biologiques approfondies, éventuellement complétées d’examens spécialisés. Le coût exact est communiqué lors de la prise de rendez-vous, en fonction du programme choisi. Nos bilans les plus simples sont facturés 650€.
Un bilan de santé standard se limite aux dépistages essentiels : bilan biologique complet à partir d’un prélèvement sanguin et urinaire, tests fonctionnels (audiométrie, visiométrie, tonométrie, spirométrie), échographie thyroïdienne et abdomino-pelvienne. Un bilan cardiovasculaire propose une analyse plus complète avec un doppler des troncs supra-aortiques et une évaluation du risque coronaire par score calcique.
Non. Le bilan de santé premium premium s’adresse principalement aux personnes en bonne santé souhaitant prévenir les déséquilibres, optimiser leur énergie et surveiller les facteurs de risque. Il s’agit d’une démarche de prévention active, non d’un examen réservé aux patients malades.
Oui. Les déficits subcliniques sont fréquents et peuvent altérer progressivement les fonctions physiologiques avant qu’un signe n’apparaisse.
Elle repose sur la combinaison d’un dosage objectivé, de facteurs de risque et d’une analyse du mode de vie. La supplémentation doit rester personnalisée.
La fréquence dépend du profil : contexte pathologique, âge, alimentation, traitements. Dans un suivi de longévité, une réévaluation régulière mais ciblée est pertinente.
Ils doivent être associés à une évaluation nutritionnelle et clinique. Une valeur isolée ne suffit pas pour décider d’une intervention.
